Lisons-nous suffisamment ?

Mis en avant

BERNARD PIVOT a animé la célèbre émission APOSTROPHE sur la production littéraire à la télévision française et diffusé au Québec pendant quinze ans, devant six millions de téléspectateurs.

Par la suite, il a animé Bouillon de Culture et l’on se souvient tous de la GRANDE DICTÉE qui fut reprise au Québec par Paul-André Gérin-Lajoie avec aussi un grand succès.

Bernard Pivot vient de mourir à l’âge de 89 ans.

Je ne veux pas consacrer ce texte sur lui, mais sur la lecture des livres dont il fut une icône dans toute la francophonie.

Au Québec, comment se porte la lecture des livres ? Lit-on plus ou moins ? Avec l’avènement des appareils numériques comme les tablettes numériques et les téléphones cellulaires qui nous accaparent au moins quatre heures par jour, souvent pour des futilités, combien nous reste-t-il de temps pour lire un livre qui sait nourrir notre esprit ?

Sommes-nous un peuple analphabète ? Nous l’étions à l’époque où nous appartenions majoritairement à une cohorte d’agriculteurs. Mais le sommes-nous encore ? Il semble encore oui, mais à un nombre largement inférieur et surtout en partie seulement. Nous sommes plus éduqués et en plus grands nombres. Nous avons accès à un système d’éducation tellement plus élaboré et sophistiqué.

Les œuvres du passé des grands esprits demeurent, toujours et encore, de grandes œuvres. Quand j’insiste sur les grandes œuvres, ce sont les idées, le savoir, la poésie et surtout le choix des mots qui rendent la langue française si belle et si précise dans l’élaboration de la pensée. Lire la suite