Fous de nos enfants, nous ne le sommes pas.

26 juillet 2024

Une émission de télévision se nomme : FOUS DE NOS ENFANTS !

Néanmoins, je ne partage pas ce point de vue. Quoique je convienne que plusieurs personnes partagent cet énoncé. En ce qui me concerne, j’ai un doute au sujet de cette affirmation.

J’entends les professeurs se plaindre que les BOUTS DE CHOU sont irrespectueux, insultants et même violents en classe. Ces professionnels ne génèrent sûrement pas ces comportements. Mes réflexions se dirigent davantage vers la maison, le foyer. Je considère que les parents ont certainement une responsabilité d’éducateurs. Ils sont pourtant nombreux à réfuter cette culpabilité. Bien souvent, ces derniers répondent aux professeurs qui osent faire le portrait réel de leurs enfants de s’en occuper parce qu’eux-mêmes ne savent que faire.

De toute évidence, les cours dédiés à la formation des parents sont presque inexistants. Les parents n’ont pas accès à des diplômes honorifiques qu’ils peuvent afficher aux murs comme les professionnels accrédités. Ils sont si nombreux à préférer exceller dans la réussite de leur travail et leurs carrières que dans les succès de leur rôle parental.

Quand ils reviennent à la maison, devant leurs tâches ménagères et autres, ils sont heureux que les enfants occupent leur temps à tirer profit de leurs téléphones ou leurs ordinateurs. Le temps que les parents accordent à l’éducation est minime. Ils aiment beaucoup leurs enfants, mais ils n’en sont pas fous. De là à les éduquer, il y a une carence. La violence et l’irrespect dénotés à l’école se manifestent aussi, sans aucun doute, à la maison.

Il faut s’interroger sur les influences, souvent insidieuses, pernicieuses, qui sont multiples, variées et qui assaillent les enfants à longueur de journée.

Ces enfants passent plus de temps ailleurs qu’à la maison dans la durée de la journée, loin de leurs parents. En somme, le temps passé en présence des parents est infime et bien souvent peu valorisant.

La société accorde plus d’importance à la performance du travail des parents qu’à la vie familiale, là où les valeurs sont davantage véhiculées.

Bien des femmes souhaitent enfanter parce qu’il y a une gloriole à le faire ou parce qu’elles considèrent que biologiquement il est impératif de donner naissance à au moins un enfant. Ce qu’elles font généralement sur le tard comme à la trentaine, même tardivement.

Ils seront des enfants entourés d’adultes, des enfants-rois, sans frères ou sœurs pour apprendre les vertus de la fraternité, pour apprendre à aimer et à s’initier à la vie familiale.

En fait, il ne s’agit pas d’élever un enfant, mais de léduquer et d’édifier une famille comme un projet de vie. Tout commence avantageusement dans la jeune vingtaine quand les jeunes parents s’inculquent plus facilement les aléas de cette vie familiale à laquelle ils accordent une plus grande prépondérance.

La société devrait offrir la formation parentale où les jeunes parents assimileraient l’ABC de la psychologie des enfants pour les motiver, l’art d’éduquer, de transmettre les grandes valeurs, et de découvrir les contraintes d’une vie familiale réussie. Voilà tout un programme et un projet pour une société munie d’une vision d’éducation mieux équilibrée.

Si nous ne faisons rien à ce chapitre, je ne gagerai pas un dix cents sur les Hommes de demain, sur les relations entre eux. Car l’éducation subie dans la jeunesse, je n’écris pas volontairement l’enseignement, mais bien l’éducation, aura formé des êtres irrespectueux, insultants et même violents à l’image de ce qu’ils auront été sur les bancs de l’école.

Pourquoi ne pas accorder à l’éducation, au-delà de l’enseignement, une priorité nationale pour donner aux parents leur mission première et inventer des êtres humains plus heureux, mieux éduqués, parce qu’ils seront vraiment FOUS de leurs enfants.

Claude Bérubé

 

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