Les métaux rares sont nécessaires dans la construction des voitures électriques, de leurs piles électriques et des fils en cuivre qui doivent relier la multitude de bornes. Il y a aussi tous ces appareils numériques qui ont besoin des métaux rares pour leur fonctionnement sans oublier ces nombreuses éoliennes qui en réclame autant et dont la durée de vie est si courte. Leurs déchets polluants ne sont pas biodégradables. Pire encore, l’extraction des Métaux rares saccage en toute impunité la nature.
Voici un texte qui demandera à mes lecteurs une attention particulière puisqu’il contient bien des détails techniques sur les Métaux rares, nécessaires à la réflexion qui suivra et qui expliquera le choix du titre évocateur.
Il faut sauver la planète et combattre la couche d’ozone. Haro sur le baudet ! À bas le carburant. Fustigeons le pétrole polluant qui nourrit les autos, les camions, les avions, etc. Vive la voiture électrique qu’on met sur un piédestal comme la solution salvatrice.
Pourtant, dans les bulletins de nouvelles, on souligne toujours, mais brièvement, que la voiture électrique comporte un aspect polluant dans sa construction, dans ses piles électriques et dans ses bornes de recharge.
Tout récemment, un documentaire français, diffusé sur Télé-Québec, nous a peint un provoquant tableau sur la face cachée de la voiture électrique et bien d’autres vedettes dites propres, mais sales comme les batteries, écrans, téléphones portables, ampoules basse consommation, véhicules hybrides, rotors d’éoliennes, missiles, imagerie médicale.
Pour fabriquer ces objets qui sont censés sauver la pollution de notre planète, il faut faire appel aux Métaux rares polluants comme le lithium, l’or, le cobalt, le tungstène, le mercure, le tantale, le niobium, le graphite et le cuivre. Il y en a 17 au total.
Les terres rares sont présentes dans toutes les grandes régions d’extraction minières (Afrique du Sud, Australie, Bouclier canadien, Ouest américain, Brésil, République du Congo, Russie, l’Inde, le Viet Nam, etc.), mais retenez bien que 97 % de la production est assurée par la Chine (en 2012).
L’extraction des métaux rares est une source de pollution dévastatrice. En 2021, 120 millions de tonnes de métaux rares sur la planète ont été extraites pour produire une foule de produits électriques et numériques comme les batteries. Et dire que le Québec souhaite entrer dans la danse.
Pour extraire les métaux rares, il faut creuser des trous à ciel ouvert de plusieurs dizaines de kilomètres de large et d’une profondeur d’un kilomètre. Une quantité démentielle d’eau constitue un élément essentiel. Souvent dans les régions désertiques, on soutirera des millions et milliards de gallons d’eau dans les nappes phréatiques très profondes.
Une fois utilisée, cette eau se transforme en eau usée, polluée, insalubre qu’on rejettera dans la nature donnant naissance à des lacs, que dire des océans d’eau nocive.
Dans les zones d’exploitation, les mines dégagent de la radioactivité, ce qui rend problématiques les rapports avec les populations concernées. Par exemple, les États-Unis ont dû fermer la plupart de leurs mines à cause de la radioactivité. Ils essaient maintenant d’en rouvrir, mais c’est politiquement difficile.
Des voitures électriques, il s’en construit et s’en construira dans presque tous les pays sur le globe. Ce n’est pas un phénomène qui se résume au Québec. En Suède et en Norvège, 50% des voitures sont déjà électriques.
On vise l’année 2030, dans de nombreux pays, pour que toutes les autos, tous les camions et autobus soient munis de grandes batteries nécessitant du lithium. Pour réussir cet exploit, il faudra compter sur une abondance exagérée de bornes électriques. A-t-on imaginé la quantité de fil en cuivre polluant nécessaire pour les réunir ?
Pour réussir cet exploit, les mines de cuivre devront être exploitées à outrance comme en Bolivie et au Chili. La poussière de celle-là provoquera, les cancers du poumon et autres maladies pulmonaires.
Il suffit de se remémorer la saga sanitaire de la Fonderie Horne sur la santé de la population de Rouyn-Noranda. Cette filiale de la compagnie internationale Glencore se spécialise dans l’extraction et le traitement de cuivre, de nickel et de zinc.
Les terres rares rejettent au moment de leur exploitation et de leur raffinage, des métaux lourds (le mercure par exemple), de l’acide sulfurique et de l’uranium.
Que de lignes, je pourrais écrire sur les dommages causés par l’exploitation de ces mines de Métaux rares.
En somme, que d’efforts il nous faudra pour nous protéger de l’effet de serre et du réchauffement climatique qui nous assaillira d’ici une cinquantaine d’années.
Lutter contre la pollution devient un « modus operendi » d’urgence dans le monde occidental, soit un partie de la planète, tandis que nous créerons des activités polluantes d’une grande envergure dans l’autre partie de la planète.
Comme le souligne le titre de ce texte, « on tente de sauver la planète en la détruisant ». On n’arrivera pas à la sauver de cette manière. Qu’en pensent nos écologistes qui ne s’expriment pas souvent sur ce sujet.
Sur son territoire, la Chine contient tous ces Métaux rares si recherchés. Que de belles années prospères pour ce pays autocratique. Que de pouvoirs seront entre les mains des Chinois. Ils se préparent déjà à assumer cette puissance.
Au cours des deux dernières années, la Chine a construit 69 mines de charbon, celle-là si conspuées de nos jours. Des mines grandes comme des cratères sont déjà en fonction et si polluantes.
Sans compter les automobiles électriques De luxe que les Chinois inventent en ce moment pour les riches de leur pays, mais avec lesquelles ils envahiront la planète dans un avenir rapproché. La Chine veut devenir la grande puissance de cette planète, les astres semblent bien s’aligner pour elle.
Mais qu’arrivera-t-il de ces grands espoirs d’une planète moins torride et plus propre si quelques pays comme la Chine, la Bolivie, le Chili, la République du Congo, l’Inde décident de changer les forces en puissance.