Quand on a 80 ans, nos activités performantes se raréfient et le temps que l’on consacre à regarder les émissions de la télévision s’insère aisément dans notre agenda. Nous devenons des téléspectateurs assidus, et même plus, des critiques éclairés.
On a toujours dit que la télévision, et les médias en général, étaient le miroir de la société. Que ce soit à travers les émissions d’informations, les variétés, les téléséries, les « shows » de chaises où les opinions fusent et les commentateurs de tout acabit qui souvent palabrent sur des sujets qui leur sont familiers, mais en oubliant les faits délictueux, on finit toujours par s’y reconnaître. V’là la vraie télévision qui projette les images de la réalité dans laquelle on se réinvente et qui dessine notre identité.
Mais voilà que je ne m’y retrouve plus. Ce que je vois à la télévision, c’est une société qui se métamorphose à vive allure en une fresque qui ne ressemble plus à ces 80 ans que je viens de vivre, à tout ce que j’ai appris, à tout ce que j’ai contribué à construire.
On y parle que de multiculturalisme, de diversité. On y voit surtout des Noirs, mais aussi des Asiatiques, des Autochtones, des Indiens, des Arabes, des Latinos, en somme la diversité des peuples de la terre.
Bien sûr, il y a les Québécois blancs. Ils représentent 80 % de la population du Québec. On dirait qu’ils n’en constituent que 40 %. Est-ce cela le vrai et réel miroir du Québec ?
À regarder la télévision, ce n’est plus l’intégration des immigrés qui défile, mais un envahissement de ceux-ci qui déforme la réalité.
Suis-je en train de devenir raciste ? Être raciste, c’est de croire que sa nation est supérieure aux autres. J’ai beau regardé le chemin parcouru derrière mes 80 ans, je n’y vois aucune trace de racisme. Cela n’a jamais été dans ma nature. J’ai côtoyé avec sympathie bien des races en me rappelant toujours que j’appartiens moi-même à une minorité qui a été colonisée, à une minorité qui a souhaité que sa terre devienne un pays où sa culture abreuve tout un peuple.
Je comprends que l’on veuille laisser une place à la vraie diversité, comme on dit. Je suis favorable à la diversité réelle, tel qu’elle existe. Mais dans les faits, c’est le multiculturalisme à la Trudeau qui se faufile. Qui fait la démonstration que l’on n’est pas racistes, mais ouverts aux nations du monde.
Au service des nouvelles, les reporteurs sont souvent noirs. À la météo, elles sont notamment noires, celles qui nous racontent les prévisions de la météo. La présence noire, asiatique et autres, sont, de moins en moins anecdotisées dans nos téléromans et téléséries. Elles prennent une place de plus en plus prépondérante. Les membres de ces diversités parlent un excellent français, sont intelligents et talentueux. Je ne conteste pas leur compétence. Je conteste le jugement et l’objectif de ceux qui décident et créent cette situation.
Le monde de la publicité qui se plie aux velléités des médias, surtout Radio-Canada, exige des visages des minorités dans chaque réclame. Ne cherchez pas, ils ont trouvé.
Il y a toujours un Noir à l’écran, si ce n’est pas deux, ou encore mieux si ce n’est une famille entière. On atteint le même objectif en exhibant aussi des personnes issues de différentes minorités. Que ce soient une ou deux réclames : je n’ai rien à dire. Mais quand ce sont presque toutes les réclames d’une soirée, ou d’une journée, et les téléromans qui défilent, bardées de ces mêmes caractéristiques. Nous sommes loin de l’image qui se reflète dans le miroir de notre société.
Ou plutôt ne sommes-nous pas face à l’image de la société qu’on nous propose, là où les Québécois blancs constituent une petite nation parmi les autres, minoritaire sur le territoire qui devait devenir son pays ? Voilà où la diversité à la télévision nous mène.
Cette diversité à la mode est sans conteste le multiculturalisme que Pierre Elliot Trudeau a inscrit dans la constitution et que le fils, Justin, tente de réaliser. Le français est une langue fondatrice et officielle du Canada, mais on a oublié la culture française. Les fédéralistes souhaitent qu’elle soit une culture parmi les autres ! Nous sommes pourtant 80 % sur le territoire du Québec. Cela paraît de moins en moins à la télévision.
La direction de Radio-Canada participe à ce scénario de la diversité. Elle a embauché une noire pour le réaliser en dirigeant un nouveau département avec cette mission. Même à l’Office national du film, c’est une femme noire radicalisée qui oriente maintenant les embauches et les sujets des films. Tout comme à l’Université d’Ottawa où un comité n’embauche maintenant que des membres de la diversité colorée comme professeurs. La race blanche est mise à l’index. Et je pourrais en ajouter.
L’avenir n’est pas rose, devrais-je dire blanc. La télévision n’est plus le miroir de la société actuelle, mais celle en devenir.
J’ai réalisé le meme phénomene sur toutes les chaines meme Américaines
depuis George Floyd …
Oui, l’époque ou les blancs étaient rois et maîtres des ondes est terminée. Le multiculturalisme a la cote. De quelques rares apparitions de personnes noires on est passé à une surexposition de personnes de tous les horizons. Disons que la télévision française de Radio-Canada est de moins en moins québécoise et de plus en plus canadienne multiculturaliste. J’imagine que pour avoir droit aux subventions il faut répondre aux exigences des organismes gouvernementaux. Le québécois de souche francophone ne fait plus partie de la priorité des télévisions canadiennes. Pour les canadians la culture française n’est pas plus importante que celle des autres canadiens venus de partout. Il y a tellement longtemps qu’ils essaient de nous tasser, ils ont trouvé avec cette nouvelle religion du multiculturalisme le meilleur moyen d’y arriver. Et c’est efficace et en plus ça fonctionne. C’est déjà tellement évident, c’est d’une grande tristesse. Les québécois ont refusé l’indépendance et n’ont pas fait suffisamment d’enfants. La culture française est une grande culture. Mais je crois que ce phénomène se voit dans tous les pays occidentaux comme si tout à coup, les occidentaux avaient abdiqués leurs cultures respectives pour laisser place à celles des autres. C’est peut-être ça la fin d’une civilisation.