À regarder, lire et écouter les médias, notre société vit des moments difficiles. Il est notoire que les nouvelles se nourrissent de malaises et de problèmes éclatants pour susciter l’intérêt de leurs publics. Les bonnes nouvelles revêtent un chapeau peu attirant pourtant elles sont nombreuses. Le résultat : les
mauvaises nouvelles marginales accaparent presque toute la place.
1- Comment croire aux forces de l’ordre? Les accusations des femmes amérindiennes à l’égard de la police de Val d’Or. Nos policiers ont attrapé un rhume encore une fois. Que ce soit vrai ou faux.
2-Comment croire encore à l’Église Catholique et à sa richesse commensurable qui après les scandales de pédophiles ont tenté d’esquiver les orphelins de Duplessis et du Cardinal Léger? À qui peut-on faire confiance ?
3-Comment croire dans nos institutions de l’éducation quand ça va si mal dans les classes selon les professeurs, les parents en colère et les syndicats ? Apeurant de leur confier nos enfants! Quelle désolation ! Quels seront leur avenir et leurs compétences ?
4-Comment croire à notre service de santé? Comment aller se faire soigner par des infirmières épuisées et des spécialistes millionnaires? Pourtant à mon âge avancé, j’ai à plusieurs occasions expérimenté les bons soins et n’ai point connu ces affres.
5-Comment espérer des soins vitaux dans mes vieux jours, déjà à ma porte, quand le personnel des CHSLD maltraite autant les patients ?
6-Comment la majorité du simple peuple peut-elle se sentir quand les fonctionnaires au service de la société en sont les salariés privilégiés ? Et que les syndicats plaignent le sort de ces derniers.
7-Comment ce simple peuple peut-il se sentir quand les aristocrates de la grande entreprise se paient des salaires et des bonus immoraux ? Comment peut-on croire en son destin quand on est entouré de corrompus ?
Oh! Que ça va mal ! Voilà ce que me livrent quotidiennement les médias. Je dois vivre sur une autre planète parce que ce n’est pas la vraie société dans laquelle je vis, que je vois autour de moi. Les médias ne sont pas le miroir de la société, sinon d’une partie moins rose ensevelie sous un amas de problèmes.
L’Actualité est un magazine correct avec de belles études et analyses. Il vient de publier un sondage Léger sur la nouvelle attitude des Québécois face à l’argent, la richesse et l’économie. Un grand dossier intitulé « Finis les tabous ». Résultats :
1 – À la question, qui représente le mieux la prospérité au Québec ? En somme nos héros économiques : les cinq premiers de la liste sont Guy Laliberté, Pierre Karl Péladeau, Jean Coutu, Céline Dion, Andrew et Jeff Molson. Pour résumer, de grands entrepreneurs.
2 – 70% trouvent que l’État est trop endetté et 62% croient que nous sommes à l’abri d’une situation comme en Grèce.
3 – On estime qu’une personne qui travaille fort mérite sa fortune.
4 – Les sondés affirment aider le Québec en achetant des produits québécois, et en terminant les études secondaires.
5 – À la question : quels sont les éléments qui favorisent le développement économique ? A) les entrepreneurs et les Coops; B) les normes du travail; C) la Caisse de dépôt; D) les associations patronales; E) au bas de la longue liste, 52% affirment que les gouvernements et les syndicats nuisent.
Contrairement au début de ce texte pessimiste, la perception de l’économie est optimiste, même si le pouvoir d’achat a diminué.
Tout ce texte sert à démontrer que les médias en général nous projettent l’image partielle pessimiste et marginale de notre société. Le paradis terrestre, c’est toujours le pays où il y a du boulot à faire pour le rendre paradisiaque.